NOMBRE DE PETITIONS SIGNEES
vendredi 20 octobre 2023
vendredi 13 octobre 2023
Une décision de la CDAC qui ne peut que nous mobiliser davantage !
CDAC (Commission Départementale
d’Aménagement Commercial) du jeudi 12 octobre 2023 s'est prononcée pour la réalisation du multiplexe sur la zone Aéromia
La CDAC a tenu séance ce jeudi 12
octobre à la sous-préfecture de Nogent sur Seine sous la présidence de la
Sous-Préfète. Celle-ci a bien voulu accepter que deux personnes de notre comité
s’y expriment, hors discussion et prise de décision de la commission. Nancy
Ofuji et Jean-Paul Dandrimont avaient été désignés par notre comité pour
s’acquitter de cette mission. L’un et l’autre ont remercié Madame la
Sous-Préfète de cette ouverture d’esprit. La présentation de notre
argumentation s’est déroulée dans une atmosphère correcte, sans que les membres
de la commission n’interviennent, la discussion de la commission et sa prise de
décision se sont faites hors de la présence des deux porte-parole de notre
comité.
Mais les jeux étaient faits d’avance et notre intervention n’en a pas modifié la donne. Au terme de la réunion, la commission a validé le projet de réalisation d’un « cinéma multisalles » sur la zone Aéromia, hors de toute décision corollaire de suppression de la diffusion cinématographique à l’Eden qui ne faisait pas partie de l’objet de la commission. Le vote aurait été obtenu à la majorité des voix à l’exception d'une abstention et d'un vote contre.
Cette décision n'a rien de définitif et ne met pas un terme à notre contestation du projet et de la volonté du maire d'en faciliter la réalisation en fermant l'Eden. Loin de nous démobiliser, elle ne peut que nous mobiliser davantage autour de sa contestation sur tous les plans: TOUS ENSEMBLE NOUS ALLONS CONTINUER DE NOUS BATTRE !
On trouvera ci-dessous la teneur des deux interventions de
nos représentants devant les membres de la commission.
L’intervention
de Jean-Paul Dandrimont
Le projet d’un cinéma multiplexe
privé en zone périphérique avec pour corollaire la fermeture d’un cinéma en
régie municipale en zone centrale est hautement critiquable à 3 points de
vue :
-
Juridique, ce à quoi votre commission
s’attachera probablement,
-
Économique, ce à quoi les élus font le
plus souvent référence ,
-
Et peut-être plus humainement, sociologique.
JURIDIQUEMENT
Nous
demandons à la commission de prendre en compte les conditions dans
lesquelles le projet d’un multiplexe sur la zone concernée lui est présenté ,
et qui ne correspondent pas à la vocation de ladite zone.
Cette
création ne répond pas aux objectifs de cette zone qui se voulait créatrice
d’emplois, elle se substitue à des objectifs d’entreprises qui seraient
créatrices d’emplois industriels, alors que ce multiplexe n’en crée
pratiquement pas tout en détruisant 3.
Cette
création escamote l’existence de multiples friches industrielles en
centre-ville où elle aurait pu être projetée.
Elle crée
des flux de circulation polluants supplémentaires que n’atténuent pas la
circulation à pied ou à vélo en raison de la longueur du trajet.
Enfin on ne voit pas pourquoi la création d’un multiplexe privé implique la suppression du cinéma existant, à moins de considérer que la culture publique existante ne doit pas concurrencer le profit privé projeté
ECONOMIQUEMENT
Elle
accentue le déséquilibre croissant entre le centre-ville qui se meurt et la
périphérie. L’urgence économique est d’assurer la redynamisation du
centre-ville en y confortant les emplois existants, en y sauvegardant éléments
qui constituent des facteurs attractifs, en y repeuplant les multiples friches
industrielles et commerciales. La réalisation d’un multiplexe en périphérie et
la fermeture de l’activité cinématographique au centre-ville ne va pas du tout
dans ce sens.
-
Alors on nous dit, mais ce lieu du cinéma
va être transformé en pôle culturel. C’est négliger que les expositions ou
conférences occasionnelles n’ont pas l’effet d’une animation usuelle
quotidienne y attirant une assistance régulière. S’y ajoute que les
transformations envisagées ont un coût élevé très supérieur aux coûts du
déficit d’exploitation qu’a connus la structure en cette période de Covid, et
qui d’ailleurs est en train de s’atténuer.
S’ajoute le risque de concurrence pour les cinémas de la région, qu’ils soient à Nogent ou à Sézanne. Le multiplexe dont le souci majeur sera d’être bénéficiaire, fera tout pour capter leur fréquentation. Et à défaut, s’il n’est pas bénéficiaire, passée la phase d’engouement provisoire, il risque de fermer privant ainsi la ville de toute diffusion cinématographique.
SOCIOLOGIQUEMENT
La disparition
de la diffusion cinématographique de centre-ville va pénaliser lourdement la
population.
-
L’Eden actuel est au cœur de la zone peuplée de
la ville.
- Il est au cœur des institutions utilisatrices : EPAHD, écoles, lycées. C’est autant d’utilisateurs qui risquent d’être privés de la diffusion cinématographique ou d’en restreindre la fréquentation en raison des difficultés matérielles et financières pour se rendre au multiplexe en périphérie.
NOTRE
SOUHAIT
Que la
population qui serait concernée par ces décisions soit clairement informée et
consultée. L’impact de la collecte de signatures sur la pétition diffusée
(plus de 6000 signatures) en dit assez sur l’inquiétude de la population sur ce
sujet.
-
Cela pourrait commencer par la mise à sa
disposition du projet de multiplexe dont on nous tient ignorant du dossier.
- Cela pourrait se traduire par une consultation de la population, précédée ou suivie par une discussion en Conseil Communautaire en ce qui concerne le multiplexe, et en Conseil Municipal en ce qui concerne le projet de supprimer le cinéma à l’Eden.
L’intervention de Nancy Ofuji
Nancy Ofuji a de son côté développé
ces arguments sur la base d’un dossier qu’elle avait constitué et qui
réunissait une documentation importante, dossier dont chaque membre de la
commission s’était vu remettre un exemplaire. Le listing de synthèse de ce
dossier figure ci-dessous.