NOMBRE DE PETITIONS SIGNEES

Le cap des 5000 signatures est franchi 5016 au 7 septembre

vendredi 13 octobre 2023

Une décision de la CDAC qui ne peut que nous mobiliser davantage !

CDAC (Commission Départementale d’Aménagement Commercial) du jeudi 12 octobre 2023 s'est prononcée pour la réalisation du multiplexe sur la zone Aéromia

La CDAC a tenu séance ce jeudi 12 octobre à la sous-préfecture de Nogent sur Seine sous la présidence de la Sous-Préfète. Celle-ci a bien voulu accepter que deux personnes de notre comité s’y expriment, hors discussion et prise de décision de la commission. Nancy Ofuji et Jean-Paul Dandrimont avaient été désignés par notre comité pour s’acquitter de cette mission. L’un et l’autre ont remercié Madame la Sous-Préfète de cette ouverture d’esprit. La présentation de notre argumentation s’est déroulée dans une atmosphère correcte, sans que les membres de la commission n’interviennent, la discussion de la commission et sa prise de décision se sont faites hors de la présence des deux porte-parole de notre comité.

Mais les jeux étaient faits d’avance et notre intervention n’en a pas modifié la donne. Au terme de la réunion, la commission a validé le projet de réalisation d’un « cinéma multisalles » sur la zone Aéromia, hors de toute décision corollaire de suppression de la diffusion cinématographique à l’Eden qui ne faisait pas partie de l’objet de la commission. Le vote aurait été obtenu à la majorité des voix à l’exception d'une abstention et d'un vote contre.

Cette décision n'a rien de définitif et ne met pas un terme à notre contestation du projet et de la volonté du maire d'en faciliter la réalisation en fermant l'Eden. Loin de nous démobiliser, elle ne peut que nous mobiliser davantage autour de sa contestation sur tous les plans: TOUS ENSEMBLE NOUS ALLONS CONTINUER DE NOUS BATTRE !

On trouvera ci-dessous la teneur des deux interventions de nos représentants devant les membres de la commission.

L’intervention de Jean-Paul Dandrimont

Le projet d’un cinéma multiplexe privé en zone périphérique avec pour corollaire la fermeture d’un cinéma en régie municipale en zone centrale est hautement critiquable à 3 points de vue :

-        Juridique, ce à quoi votre commission s’attachera probablement,  

-        Économique, ce à quoi les élus font le plus souvent référence ,  

-        Et peut-être plus humainement, sociologique.

JURIDIQUEMENT

Nous demandons à la commission de prendre en compte les conditions dans lesquelles le projet d’un multiplexe sur la zone concernée lui est présenté , et qui ne correspondent pas à la vocation de ladite zone.

Cette création ne répond pas aux objectifs de cette zone qui se voulait créatrice d’emplois, elle se substitue à des objectifs d’entreprises qui seraient créatrices d’emplois industriels, alors que ce multiplexe n’en crée pratiquement pas tout en détruisant 3.

Cette création escamote l’existence de multiples friches industrielles en centre-ville où elle aurait pu être projetée.

Elle crée des flux de circulation polluants supplémentaires que n’atténuent pas la circulation à pied ou à vélo en raison de la longueur du trajet.

Enfin on ne voit pas pourquoi la création d’un multiplexe privé implique la suppression du cinéma existant, à moins de considérer que la culture publique existante ne doit pas concurrencer le profit privé projeté

ECONOMIQUEMENT                    

Elle accentue le déséquilibre croissant entre le centre-ville qui se meurt et la périphérie. L’urgence économique est d’assurer la redynamisation du centre-ville en y confortant les emplois existants, en y sauvegardant éléments qui constituent des facteurs attractifs, en y repeuplant les multiples friches industrielles et commerciales. La réalisation d’un multiplexe en périphérie et la fermeture de l’activité cinématographique au centre-ville ne va pas du tout dans ce sens.

-        Alors on nous dit, mais ce lieu du cinéma va être transformé en pôle culturel. C’est négliger que les expositions ou conférences occasionnelles n’ont pas l’effet d’une animation usuelle quotidienne y attirant une assistance régulière. S’y ajoute que les transformations envisagées ont un coût élevé très supérieur aux coûts du déficit d’exploitation qu’a connus la structure en cette période de Covid, et qui d’ailleurs est en train de s’atténuer.

S’ajoute le risque de concurrence pour les cinémas de la région, qu’ils soient à Nogent ou à Sézanne. Le multiplexe dont le souci majeur sera d’être bénéficiaire, fera tout pour capter leur fréquentation. Et à défaut, s’il n’est pas bénéficiaire, passée la phase d’engouement provisoire, il risque de fermer privant ainsi la ville de toute diffusion cinématographique.

SOCIOLOGIQUEMENT

La disparition de la diffusion cinématographique de centre-ville va pénaliser lourdement la population.

-        L’Eden actuel est au cœur de la zone peuplée de la ville.

-        Il est au cœur des institutions utilisatrices : EPAHD, écoles, lycées. C’est autant d’utilisateurs qui risquent d’être privés de la diffusion cinématographique ou d’en restreindre la fréquentation en raison des difficultés matérielles et financières pour se rendre au multiplexe en périphérie.

NOTRE SOUHAIT

Que la population qui serait concernée par ces décisions soit clairement informée et consultée. L’impact de la collecte de signatures sur la pétition diffusée (plus de 6000 signatures) en dit assez sur l’inquiétude de la population sur ce sujet.

-        Cela pourrait commencer par la mise à sa disposition du projet de multiplexe dont on nous tient ignorant du dossier.

-        Cela pourrait se traduire par une consultation de la population, précédée ou suivie par une discussion en Conseil Communautaire en ce qui concerne le multiplexe, et en Conseil Municipal en ce qui concerne le projet de supprimer le cinéma à l’Eden.

L’intervention de Nancy Ofuji

Nancy Ofuji a de son côté développé ces arguments sur la base d’un dossier qu’elle avait constitué et qui réunissait une documentation importante, dossier dont chaque membre de la commission s’était vu remettre un exemplaire. Le listing de synthèse de ce dossier figure ci-dessous.



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